Chacun de vos collaborateurs est concerné par l’évaluation de la charge de travail. Certains la considèrent comme trop importante ou au contraire trop faible. D’autres auront le sentiment de ne pas pouvoir atteindre leurs objectifs ou que leurs compétences ne sont pas suffisamment bien exploitées. Dans tous les cas, elle doit être mesurée et ajustée au besoin et en fonction de vos collaborateurs si vous souhaitez garder votre industrie performante. 

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Charge de travail : de quoi parle-t-on ?

Selon Jacques Leplat, l’un des membres fondateurs de la Société d’ergonomie de langue française, « le travail est une activité et la charge de travail représente ce que coûte cette activité à celui qui la pratique. ». La Société d’ergonomie de langue française a pour but de “promouvoir la recherche, la pratique et l’enseignement de l’ergonomie pour assurer la santé, le bien-être, la sécurité et le développement des personnes, ainsi que la qualité, la fiabilité et l’efficacité de leur activité.” 

Elle est un référentiel utile pour toutes les entreprises. Mais elle est difficile à mesurer et à appréhender pour plusieurs raisons :

  • Au travail, les salariés rencontrent des aléas quotidiens (les exigences sont évolutives),
  • La perception de la charge de travail est différente en fonction des salariés,
  • Les tâches effectuées sont variables en fonction des personnes et des conditions. En ergonomie, il n’existe pas de travailleur moyen, chaque personne est un individu à part entière. 

Mesurer le temps de travail ne suffit donc pas à la mesurer correctement. À charge de travail équivalente, un salarié reconnu par son manager la vivra mieux qu’un salarié ayant peu de signes de reconnaissance de la part de la hiérarchie. Les notions de temps et d’effort n’auront pas la même valeur pour eux.

Pourtant, l’employeur a l’obligation de la mesurer. C’est un excellent moyen de prévenir les risques psychosociaux. C’est pour cette raison que l’Anact (agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) recommande de distinguer :

  • La charge de travail donnée : ce sont les tâches à réaliser comprenant une dimension quantitative et qualitative et relevant du « devoir »,
  • La charge de travail réelle, c’est-à-dire tout ce que mettent en œuvre les individus et les collectifs pour atteindre leurs objectifs, et qui relève du « faire »,
  • Et la charge de travail ressentie par le salarié, c’est-à-dire l’évaluation que font les salariés de leur propre charge, la manière dont ils la vivent et la supportent.

En quoi peut-elle être un risque pour votre industrie ?

Une surcharge de travail ou au contraire une sous-charge de travail (ce qu’on appelle le bore-out) peut entraîner des risques sur la santé physique et mentale des collaborateurs. Cela aura des conséquences sur le fonctionnement des équipes et de l’entreprise.

Les risques prennent différentes formes : 

  • Risques individuels : démotivation, arrêt maladie, accidents du travail, burn-out, dépression, turnover… L’intensification du travail peut également entraîner une augmentation des risques de TMS (troubles musculosquelettiques) si les salariés sont exposés à un travail répétitif ou si les cadences génèrent un stress. 
  • Risques collectifs : un déséquilibre dans la charge de travail peut entraîner un sentiment d’iniquité dans la répartition des tâches, un transfert de charge en cas d’absentéisme et une augmentation des tensions et conflits au sein des équipes.
  • Risques économiques pour l’entreprise : coût des accidents du travail, baisse de la productivité, remplacement des personnes absentes, non-respect des délais, recrutement de nouvelles personnes…

Régulez la charge de travail de vos collaborateurs pour booster la performance !

Évaluez et régulez le rythme de travail de vos salariés. Faites preuve de méthode pour analyser leur charge de travail : 

  • Mettez en place un référentiel d’évaluation de la charge de travail par poste,
  • Définissez une fourchette d’acceptabilité (ou seuil de tolérance, à l’instar des seuils d’exposition au risque chimique) grâce à une matrice d’analyse,
  • Engagez le management pour adopter la méthode “moins de contrôle, plus de dialogue”.

Avec un rythme et une charge de travail équilibrés vos équipes seront au top de la performance !