Les troubles musculo squelettiques ou TMS sont des affections du corps provoquées par des gestes répétitifs, le port de charges trop lourdes, des vibrations ou encore des mauvaises manipulations. Le plus souvent, ce sont les épaules, les coudes, les poignets (tendinites) et le dos (lombalgie, syndrome tensionnel) les premiers touchés.

Considérés comme inhérents à certains métiers, notamment dans l’industrie, ces traumatismes affectant le corps, parfois jusqu’à l’immobilisation complète, ne sont pourtant pas inévitables ! 

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Pourquoi l’industrie est-elle particulièrement touchée par les troubles musculo squelettiques ?

📍 Focus : Les risques psychosociaux en industrie

Selon l’INRS (institut national de recherche et de sécurité), 9 maladies professionnelles sur 10 sont des TMS (enquête 2015). Et dans l’agro-alimentaire, la distribution, l’industrie automobile ou encore le BTP, les TMS sont encore plus présents à cause des cadences fortes et de la productivité demandée. 

Chaque année, les TMS représentent plus de 10 millions de jours d’arrêts de travail (toujours selon l’INRS). 95 % des indemnisations journalières liées à une maladie professionnelle ont été versées pour des TMS (selon l’assurance maladie en 2020). 

Un coût non négligeable pour les entreprises alors que la principale cause des TMS est évitable.

Une  mauvaise ergonomie du poste de travail est une des principales causes des TMS. Mais d’autres causes doivent être prises en compte :

  • Gestes répétitifs, 
  • Efforts excessifs (force, intensité, type de contraction musculaire, position articulaire, distance prise, préhension, objet soulevé), 
  • Postures extrêmes (étirements ou compressions), 
  • Durée de l’activité, 
  • Environnement de travail : chocs, vibrations, bruit, lumière, température, humidité…
  • Organisation du travail : contrôle, clarté des tâches, contraintes de temps, cadences imposées…
  • Facteurs psychosociaux : stress engendré par la pression du temps, manque de reconnaissance, travail monotone, relations dégradéeS,
  • Déséquilibre entre les capacités et les sollicitations faites dans son travail..

Quelles actions prendre pour limiter les troubles musculo squelettiques ?

Les troubles musculo squelettiques touchent environ 15 % des salariés en France (source : Officiel Prévention). Selon l’assurance maladie (chiffres de 2017), voici les parties du corps les plus exposées aux TMS : 

  • Mains, poignets et doigts : 38 %, 
  • Épaules : 30 %, 
  • Coudes : 22 %, 
  • Bas du dos : 7 %,
  • Genoux : 2 %. 

L’amélioration des postes de travail et de leur ergonomie est un échange gagnant-gagnant. Cela bénéficie à la fois à l’entreprise qui gagne en productivité et aux collaborateurs qui améliorent leur confort et leur sécurité.

Il existe des solutions d’un point de vue technique :

  • Aide à la manutention afin de réduire les postures contraignantes et les pressions articulaires (bras à ventouse auto-équilibré, diable électrique, brouette sur chenille…),
  • Aménagement des postes de travail pour limiter les postures contraignantes et faciliter les tâches (hauteur des palettes limitées, meilleure prise pour les charges lourdes, volume plus facile à soulever…),
  • Entretien de l’espace de travail : un sol lisse et nettoyé régulièrement pour faciliter le déplacement de chariots à roulettes.

D’un point de vue organisationnel et humain, l’entreprise a aussi un rôle à jouer :

  • Rotation des tâches pour éviter le travail répétitif trop long,
  • Pauses plus régulières avec des espaces de pause prévus pour reposer les parties du corps sollicitées,
  • Soutien des salariés et solidarité entre les collaborateurs à travers une culture d’entreprise et un management bienveillants,
  • Transmission de savoir-faire aux nouveaux salariés et formation des collaborateurs aux gestes qui protègent. 

Prévenez les TMS dans votre industrie !

Pour limiter le risque de TMS dans votre industrie il est important de :

  • Communiquer sur les bonnes pratiques avec vos équipes et vos représentants du personnel,
  • Tenir compte de leur avis  afin d’améliorer et d’ajuster les postes de travail en conséquence,
  • Préserver le lien avec la médecine du travail.

Vous pouvez également  faire intervenir un ergonome (incontournable pour prévenir les TMS).

 Enfin, la mise à jour du  document unique d’évaluation des risques doit être effectuée au moins une fois par an. Elle permet ainsi de  vérifier l’avancée des actions mises en place dans le but de lutter contre les TMS.