Vous connaissez l’adage : mieux vaut prévenir que guérir ! De nombreux risques sont évalués en entreprise, notamment sur la sécurité des collaborateurs. Les risques psychosociaux font partie des risques professionnels devant être pris en compte légalement par l’employeur. Alors comment faire concrètement pour prévenir les RPS ? 

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Les risques psychosociaux : un risque professionnel comme les autres !

Toutes les entreprises sont concernées par les RPS, y compris les industries. Le travail est un système de tensions et de compromis entre les objectifs de l’entreprise et les attentes du salarié. Tant que tout se passe bien, c’est-à-dire tant que les repères sont stables dans l’industrie, que la communication est bonne sur les attentes et les objectifs, que la hiérarchie soutient les collaborateurs, que la relation entre les collaborateurs est bonne et que le travail des salariés est reconnu, il y a peu ou pas de risques psychosociaux en vue. 

Mais un grain de sable suffit à enrayer la mécanique et l’équilibre parfois précaire de l’entreprise peut être chamboulé. Des tensions peuvent alors apparaître dès lors qu’il y a un changement de hiérarchie, des difficultés financières dans l’entreprise, un rachat, une fusion, etc.

Les RPS sont un risque comme un autre au sein d’une entreprise et doivent être prévenus et traités comme tels.

Pour rappel du contexte réglementaire : la loi oblige les employeurs à préserver la santé physique et mentale de ses salariés (article L. 4121-1 du Code du travail). Les RPS doivent être consignés dans le Document Unique d’Evaluation des Risques professionnels, mis à jour tous les ans, et des mesures de prévention doivent être mises en place chaque année après avoir fait le bilan de l’année précédente.

Les indicateurs d’alerte pour prévenir les risques psychosociaux

Plusieurs indicateurs servent à vous alerter sur les risques psychosociaux. 

Parmi eux, les indicateurs RH :

  • L’absentéisme à répétition ou l’allongement des périodes d’absentéisme
  • L’âge des collaborateurs : les risques de maladies professionnelles sont accrues avec l’âge. Cependant, selon l’INSEE, les salariés de 20 à 29 ans ont deux fois plus d’accidents du travail que ceux de 50 à 59 ans (source : Anact, 2017)
  • L’augmentation du turnover 
  • Une baisse de la productivité 
  • Des arrêts de travail plus nombreux ou plus fréquents
  • Les salariés ne prenant pas leurs RTT ou leurs congés…

 

Vous pouvez également consulter les indicateurs sur la santé et la sécurité des collaborateurs :

  • Le nombre d’accidents du travail et les salariés touchés par une maladie professionnelle 
  • Les problèmes d’addictions aux médicaments ou à l’alcool
  • Les restrictions d’aptitudes
  • Les troubles de tous genres touchant les salariés : anxiété, fatigue, stress, nervosité…
  • Les conflits avec la hiérarchie ou des collègues
  • Les salariés ne participant plus aux projets collectifs de l’entreprise…

La prévention des RPS a lieu en trois temps :

  • La prévention primaire : identifier et éliminer les facteurs de RPS à la source. Il s’agit d’éviter les problèmes avant qu’ils ne soient là. C’est la solution idéale mais pas la plus facile à mettre en place. Il faut envisager et anticiper de multiples situations en vérifiant les indicateurs évoqués précédemment.
  • La prévention secondaire : pour limiter les conséquences des RPS. Lorsqu’il n’est pas possible d’éliminer complètement le risque, il s’agit d’apporter des mesures de protection aux salariés (par exemple par la formation).
  • La prévention tertiaire : c’est une prévention qui a pour objectif de prendre en charge les salariés lorsque leur santé physique ou mentale est affectée. Le but est que l’état des collaborateurs concernés ne s’aggrave pas.

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Interrogez vos collaborateurs sur les RPS !

A tous les niveaux, la communication avec vos collaborateurs est essentielle. Avoir un lien riche et pérenne permet de limiter le stress et de le repérer. Observez, questionnez, échangez, partagez avec vos collaborateurs lors d’entretiens individuels réguliers pour comprendre leur vécu au travail, limiter ainsi les risques psychosociaux et permettre une vraie qualité de vie au travail.