L’épuisement professionnel ou burnout est sans aucun doute le mal du XXIe siècle. En 2019, selon une étude Statista, 17 % des Français déclaraient avoir déjà vécu un burnout et 34 % pensaient en vivre un un jour. Vous comprenez maintenant l’urgence d’apprendre à reconnaître les signes ? 

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L’épuisement professionnel, de quoi parle-t-on ?

Le terme de burnout est apparu dans les années 1970 pour décrire d’abord l’épuisement au travail des professionnels de l’aide et du soin. C’est un syndrome mis en avant par le psychiatre Freudenberger en 1975 et il a fait l’objet de nombreux travaux depuis.

Christina Maslach, psychologue sociale, décrit le burnout comme « l’écartèlement entre ce que les gens sont et ce qu’ils doivent faire. Il représente une érosion des valeurs, de la dignité, de l’esprit et de la volonté – une érosion de l’âme humaine. C’est une souffrance qui se renforce progressivement et continûment, aspirant le sujet dans une spirale descendante dont il est difficile de s’extraire… »

Un syndrome à trois dimensions :

  • Épuisement émotionnel, psychique et physique : fatigue chronique due à une exposition longue à des facteurs de RPS,
  • Cynisme vis-à-vis du travail : attitude négative, dure, détachée du travail et des personnes qui l’entourent (collègues, clients…),
  • Diminution de l’accomplissement au travail et dévalorisation : sentiment d’être inefficace, de ne pas être à la hauteur.

 Les symptômes de l’épuisement professionnel

Il est primordial d’apprendre à reconnaître les signes de l’épuisement professionnel pour éviter la dépression, les accidents du travail, l’absentéisme ou le turnover. C’est le rôle du manager :

  • Épuisement physique : c’est le signe le plus facile à détecter. Votre collaborateur présente-t-il des marques de manque de sommeil (cernes, teint terne, bâillements réguliers même le matin) ? A-t-il des douleurs musculaires régulières (tensions dans le cou, les épaules, mal de dos…) ? A-t-il perdu ou pris beaucoup de poids ?
  • Épuisement émotionnel : un collaborateur peut aussi présenter des signes d’épuisement psychique et émotionnel. Il semble alors perdu, se déconcentre facilement, a des difficultés à respirer, des maux de tête fréquents…
  • Épuisement cognitif : un manque de concentration a pour conséquence une moins bonne capacité à traiter les informations, des performances minorées, des petites erreurs, des oublis, des retards…
  • Problèmes comportementaux : votre salarié a-t-il tendance à s’isoler plus qu’à l’accoutumée ? Est-il plus agressif, plus violent, plus sensible à la critique que d’habitude ? Est-il moins enclin à l’empathie, a-t-il du ressentiment pour ses collègues ?
  • Problèmes de motivation : il est possible d’observer un désengagement progressif ou soudain d’un collaborateur. Perd-il l’intérêt de son travail ? Est-il plus souvent absent ? A-t-il déjà exprimé l’impression d’être inutile ou de ne pas y arriver ?

Pour détecter les signes d’un épuisement professionnel, il faut connaître chaque collaborateur au sein de son équipe, ses traits de personnalité et sa façon de réagir face à une situation. Un changement sera alors plus facile à détecter et à prendre en charge.

Soyez observateur pour éviter le burnout de vos collaborateurs !

L’épuisement professionnel n’est pas toujours facile à détecter chez une personne, notamment si elle est de nature introvertie. Mais la connaissance et l’observation des membres de votre équipe doit vous aider à détecter les signes précurseurs. Rien ne doit être ignoré. 

Une fatigue accrue, un désengagement ou un changement dans le comportement peut signifier que quelque chose de sérieux est en train de se produire. Engagez le dialogue, essayez d’en savoir plus, montrez que vous êtes présent et ouvert. La communication peut permettre de désamorcer des situations compliquées et de repérer des dangers plus significatifs pour vos collaborateurs.