Oubliez l’image Bisounours du management bienveillant. Si on en est à parler de management bienveillant, c’est avant tout en opposition à un management toxique. Selon une enquête menée par Odoxa en juin 2018, 28 % des français ont déjà fait une dépression et pour plus de la moitié d’entre eux c’est le travail, et notamment des problèmes avec le management, qui en serait à l’origine. Et si chaque entreprise remettait l’humain au centre du travail ?

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Les bienfaits du management bienveillant

Le management bienveillant est  un moyen de prévenir les risques psychosociaux. Il permet :  

  • Une baisse de l’absentéisme : un salarié français est absent 10,1 jours par an dans le privé (selon l’institut Sapiens, 2018). Et selon l’étude Malakoff 2019, deux tiers de l’absentéisme sont liés au stress et à la surcharge de travail.
  • Un accroissement de la productivité : selon l’université de Warwick, être heureux augmente la productivité de près de 12 %. Or comment être heureux au travail quand votre manager est toxique ? 
  • Une diminution du turnover : si un collaborateur est démobilisé ou en burn-out, l’étape ultime est la démission. Et votre entreprise risque alors de tomber dans le cercle vicieux du turnover : quand un salarié part, il ne parle pas en bien de l’entreprise qu’il a quittée et cela implique souvent d’autres départs et une plus grande difficulté à recruter. 
  • Une amélioration de l’image employeur : un collaborateur heureux participe à donner une image positive de l’entreprise parce qu’il en parle à ses amis en bien. Certes, une personne qui dit du bien de l’entreprise ça n’a pas beaucoup de poids, mais si tous les employés font de même, recruter de nouveaux talents devient facile.
  • Une augmentation de la créativité : impossible d’être créatif et de proposer des solutions dans un climat de peur. C’est ce qu’on appelle aussi le droit à l’erreur de l’employé.

Comment pratiquer le management bienveillant au quotidien ? 

Pour le manager, la bienveillance est un levier fort au service de l’efficacité de son action et, pour fonctionner, le management bienveillant doit s’inscrire dans une vision à long terme. Il doit faire partie de la culture d’entreprise et être porté par le dirigeant.  

Sur le terrain, il s’agit de bonnes pratiques qui vont sembler totalement normales pour certains mais pas pour d’autres, encore inscrits dans des schémas archaïques.   

  • La politesse : dire bonjour le matin, dire merci, prendre des nouvelles de vos collaborateurs. 
  • Pas de mail le soir et le week-end, un recours exceptionnel aux heures supplémentaires, être attentif à la pression exercée sur les salariés. 
  • Une écoute attentive et de l’empathie envers vos salariés.
  • Faire confiance et se remettre en question, accepter les retours de votre équipe sur votre management pour s’améliorer. 
  • Responsabiliser vos équipes et leur donner la possibilité de prendre des initiatives et d’en assumer les conséquences.
  • Communiquer calmement, faire des feedbacks, valoriser, féliciter, célébrer les réussites. Le but du manager bienveillant est d’accompagner le collaborateur pour qu’il devienne la meilleure version de lui-même.
  • Avoir et donner le droit à l’erreur : c’est en essayant et en échouant que chacun apprend.

Le management bienveillant : une priorité ! 

 Avec une attitude bienveillante, le manager entretient un équilibre dynamique et durable dans un contexte positif et efficace. Le management pourrait être vu comme une approche écologique et performante de l’organisation.

Travailler dans un climat de bienveillance est source de productivité, de fidélité à l’organisation, d’engagement et d’efficacité opérationnelle durable. Une situation dans laquelle tout le monde est gagnant, le collaborateur, le management et l’organisation dans son ensemble, qui pourrait être vue comme un écosystème.